Compte-rendu de l'intervention de Victor Sanchez, directeur du département Sciences pour l'ingénieur (SPI), à la réunion plénière de la section 09 du comité national, le 21 février 2005 (session dite de printemps). ---- Victor Sanchez (VS) annonce le nombre de promotions disponibles. Concernant les promotions DR2 vers DR1, 5 postes sont attribués au département SPI, dont 2 pour la section 09 (Brigitte Bacroix, Jacques Desrues). Pour les promotions CR2 vers CR1, toutes les demandes ont été acceptées. La commission mixte paritaire gérant l'affectation de CDD d'un an du CNRS (alias "post-doc") dispose de 16 possibilités qui sont réparties par sections suivant : 1 en section 04, 6 en section 09, 7 en section 10 et 2 en section 30. Pour la section 09, l'affection est : - LGGE, Grenoble - GEMPPM, Lyon - LAUM, le Mans, avec LEA Poitier (CDD 24 mois), commun S09/S10 - LPMM, Metz - LIP, Paris - IEMN, Lille Concernant les mutations ITA (NOEMI), 26 postes sont disponibles. On nous demande de faire 20% de propositions supplémentaires (au cas où...), soit 32 propositions. Tous les postes non pourvus par mutation basculent automatiquement aux concours de recrutement. En général, 20 à 30 % des postes sont pourvus par mutation. Question 1 (Yves Aurégan) : Quid des pôles de compétence (ou compétitivité) ? VS - Ces affaires sont montées surtout par les entreprises. Quels sont les pôles de compétitivité que le CNRS appuie ? Il y a 15 pôles en tout. Le SPI est concerné par 7 d'entre eux : - Toulouse, l'aéronautique - Marseille, la photonique - Lyon/Rhone-Alpes (2) : soit la catalyse, les procédés, soit les vaccins - Grenoble, Minatec (nanotechnologies) - Lorraine, matériaux et procédés - Lilles, ST2, sureté et transports Autre pôle : Rennes (STIC). Les pôles de compétitivités sont distincts des pôles de compétence. Pour le directeur général du CNRS, un pôle de compétence est un pôle qui se voit à 5000 km. Il y en a entre 10 et 15 qui sont proposés en France. Concernant le SPI, on identifie : - centre : énergétique et propulsion (Orléan, Poitiers) - Lyon : matériaux - Nancy : procédés - Paris : mécanique, au sens large C'est à peu près tout. 3 ou 4 au mieux seront retenus pour le SPI. Question 2 (Alain Combescure) : Quoi de nouveau concernant l'évolution des contours des départements ? VS - Le SPI n'est pas que 5% du CNRS, cela se voit sur les pôles. Le SPI ne sera pas ventilé dans les autres départements. Il restera "uni", soit dans un autre département, soit autour de l'ingéniérie. Il est pratiquement certain qu'il n'ira pas avec la chimie. Il serait très étonnant qu'il reste dans l'état actuel. Bernard Larrouturou (BL) a dit qu'il allait présenter au conseil d'administration (CA) du 24 avril 2005 le projet de réforme du CNRS. Avant cette date, il donnera des textes écrits sur ce qu'il envisage pour des directions inter-régionales (DIR) et pour les départements. Pour des raisons de calendrier (réunion du Conseil scientifique), on sera fixés dès la fin mars. Question 3 : Quel avenir pour les petites unités et les petits laboratoires ? VS - Le projet du CNRS est bâti autour d'un message : aller vers les gros labos et diminuer le nombre de labos (passer de 1400 à 800). Il y aurait 3 catégries de laboratoires : 1) les labos propres (UPR), où le CNRS pilote 2) les labos communs (les UMR actuelles). On souhaite toutefois qu'il n'y ait qu'une seule tutelle hormis le CNRS 3) les labos "liés" : le CNRS ne piloterait qu'une partie de l'activité Le rattachement des laboratoires à plusieurs départements sera favorisé. Et si on veut rester un petit labo ? Actuellement, le CNRS souhaite le céder à l'université. Si le projet de BL est accepté par le CA, ce sera très difficile de créer des petits labos. Le labo sera pérenne, pas les équipes : elles peuvent en sortir. Une autre équipe peut aussi y entrer, plutôt que de créer un nouvreau labo. Question 4 (Alain Combescure) : comme le FEMTO par exemple ? VS - Le LMARC est une partie de FEMTO, qui n'est pas forcément pérenne. NDLR - FEMTO est une UMR qui regroupe 5 labos à Besançon. Le LMARC est une de ces composantes. Question 5 (Luc Rémy) : Comment s'intégrer avec une stratégie de l'enseignement supérieur ? NDLR : C'est le cas des laboratoires avec multi-tutelles côté enseignement supérieur + le CNRS. VS - Le CNRS est signataire mais pas les départements. On demande un seul organisme gestionnaire du labo : pour les contrats, etc. Question 6 (Jacques Desrues) : Quid des "UMR à tiroirs" ? NDLR : C'est l'image de ces futurs laboratoires pérennes où des équipes entrent ou sortent. VS - Cela remet en question, pour le ministère, le financement, et pour le CNRS, l'opération, les projets. Je suis favorable aux réseaux nationaux. Par exemple pour l'aéronautique, que tout ne soit pas à Toulouse. NDLR - VS se démarque ici de l'orientation pôle/gros-labos de la direction générale du CNRS. Cette option est intéressante car elle laisserait une chance aux petits labos de survivre en tant qu'unité CNRS au sein d'un réseau, et éviterait ainsi la perspective d'un retrecissement du CNRS. Question 7 (Desjardin) : Qu'est-ce qu'une grosse structure ? VS - On a essayé de définir ce qu'est un labo actuellement : - une équipe thématique - moins de 10 personnes - plus de 400 parfois Pour BL un gros labo c'est "quelque chose qui se voit de loin", de 60 à 100 permanents. La définition d'un labo est révisée. Par exemple, je veux faire de la mécanique : en France il y a 3 labos de mécanique. Le reste disparaît... Un objectif est de responsabiliser les directeurs de labos et de s'appuyer sur de véritables contrats de labos, évalués tous les quatre ans. Dans la prochaine loi de programmation de la recherche, on discutera des moyens. Question 8 (Stéphane Andrieux) : On a un cas d'école : la multi- localisation. On a des cas d'équipes d'un labo dispersées sur plusieurs sites géographiques. A priori BL ne souhaite pas les labos multi-sites ? NDLR : il est question des 3 labos de l'ENSAM, localisés entre Paris et Orléans. VS - C'est vous qui faites l'évaluation. Je ne pense pas que le CNRS puisse garder une multitude de labos ENSAM éparpillés. On peut regrouper plusieurs labos ENSAM en un seul. Est-ce qu'une école et le CNRS ont intêret à faire un gros labo plutôt que plusieurs ? Ce sera moins grave de faire cela que d'éliminer des labos. Question 9 (Bréchet) : Quid de l'évaluation de ces options ? Est-il prouvé qu'en faisant gros ça marche mieux ? VS - Quand il y a un gros labo, c'est plus stable que quand tout repose sur une seule personne et quand elle s'en va ça s'écroule. On peut regrouper autour de labos pour des moyens d'essais. Quand on a une pénurie de moyens, on a intérêt à regrouper. Question 10 (Frédéric Valès) : Quoi de neuf sur les plateformes technologiques ? Est-ce toujours d'actualité ? VS - Si j'ai les moyens, oui. L'augmentation des moyens du SPI est relativement faible, 5%, alors que l'augmentation des moyens du CNRS est de 20 %. Il reste très peu de moyens, tous les programmes vont vers l'ANR. Je ne sais pas ce qui va me rester... On fait 5 actions jeunes chercheurs, le jury est le 2 mars, on a 43 demandes, il y a pas mal de besoins. On a la possibilité de convertir une partie de l'argent des plateformes en actions jeunes chercheurs, par exemple 5 actions supplémentaires, soit 100kE de plus.